Ferrandez sur les Vélos

2 octobre 2011

Lors d’une entrevue en août dernier, le maire de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal (ci-après le Plateau afin dalléger le texte) s’est assis avec notre journaliste, Michael, pour jaser de certains sujets d’actualité et enjeux pour les cyclistes.

« Quels sont vos projets pour l’avenir ? »

Monsieur Ferrandez déclare avoir pas mal de projets visant la sécurité des citoyens-cyclistes. Il nous a parlé de faits concrets qui sont en train de se réaliser, comme les panneaux d’arrêt pour les automobiles sur les rues Gilford et Marie-Anne, qui croisent la piste sur Brébeuf. Jusqu’à maintenant un article dans la réglementation de Transport Québec interdit l’installation d’un signal d’arrêt à moins de50 mètresd’un feu de circulation (celui de Papineau et des deux rues déjà mentionnées). Alors l’arrondissment considère l’option d’installer un feu de signalisation avec une lumière verte de 45 secondes pour les cyclistes dans un sens et de 10 secondes pour les autos dans l’autre sens.

Ils vont bientôt étudier une proposition de réglement qui permettrait aux cyclistes de rouler à contre-sens sur certaines rues à sens unique. L’équipe envisage aussi des antennes cyclables qui seraient reliées à une piste principale : par exemple, une antenne mènerait jusqu’à une école et s’y terminerait. M. Ferrandez a aussi parlé d’un boulevard cyclable avec plusieurs voies de circulation sur le bord du Parc Lafontaine, à l’endroit où commencela Route Verte du Québec, le kilomètre 0 dont se vante Vélo Québec. Ailleurs, ils font des essais avec des bike-box (ou sas à vélo en français) déjà au coin des rues Milton et University. (Pour voir ce qu’est un bike-box, visitez cet article wikipedia). 

« Malgré que le SAAQ protège les intérêts des automobilistes, il n’existe pas de contrat protégeant les cyclistes. Comment, selon vous, pourrions-nous nous organiser pour remédier à cela ? »

Monsieur Ferrandez souligne qu’il connaît les dangers de se promener en vélo à Montréal, l’ayant fait lui-même. Il dit que trois comportements des automobilistes sont particulièrement dangereux : le cellulaire au volant, le stationnement double et le stationnement sur la piste elle-même. Cependant ce n’est pas la responsabilité du Conseil d’arrondissement de faire la chasse aux gens qui ne respectent pas les lois (qu’ils perçoivent comme inutiles). Si les cyclistes veulent que la police prête plus attention aux automobilistes insouciants, conseille M.Ferrandez, les citoyens-cyclistes doivent faire appel à la police. Si le Conseil de l’arrondissement commençait à dire au SPVM comment exécuter son travail cela démontrerait un conflit d’intérêts qui réduirait l’indépendance de la branche judiciaire. Néanmoins, en moyenne 150 enfants sont blessés par des voitures sur le Plateau, et aucun par des bicyclettes. Le maire est convaincu qu’en augmentant le nombre bicyclettes sur les rues, il y aura moins d’accidents à haute vitesse et donc, moins d’accidents graves.

« Comment vous organisez-vous avec les arrondissements voisins pour augmenter la sécurité des cyclistes? »

Le maire Ferrandez nous raconte que le réseautage entre les arrondissements voisins est initié parla Villede Montréal. En ce moment, le Service de Transport Actif dela Villede Montréal (STA) entreprend une étude sur toutes les rues où l’on pourrait installer des pistes cyclables. L’arrondissement du Plateau a déjà beaucoup travaillé par le passé avec le STA comme dans le cas du projet de la piste sous le viaduc ferroviaire de Christophe-Colomb. Le même genre de projet a mené à un réseautage entre les conseils et travailleurs des différents arrondissements. Le viaduc de la voie ferrée du boulevard St-Laurent est à la frontière entre le Plateau et Rosemont. Un processus de concertation similaire entre plusieurs arrondissements serait mis en œuvre pour le plan d’une piste sous le viaduc ferroviaire de la rue Masson à côté du Vieux Rosemont.

« Quelle est la finalité des travaux qui se dérouleront actuellement à la sortie de l’avenue Laurier à la station du métro Laurier? »

 Maire Ferrandez nous explique qu’en face du métro Laurier ils diminuent l’espace réservé aux autos, de 16 mètresà 3,5 mètres, pour installer des trottoirs, des pistes cyclables, et de la verdure. De plus, les stationnements de bicyclette seront améliorés, ainsi, vingt bicyclettes seront stationnées de façon ordonnée avec des plantes en pot de chaque côté.

 La réalité est que 25% des gens sur les pistes chevauchent un Bixi. Généralement, ce sont des cyclistes amateurs peu expérimentés. Cela a embêté les cyclistes l’année passé mais cette année les citoyens se plaignent que les gens en Bixi sont souvent trop fêtards et bruyants et que les stations de Bixi sont un orchestre de morceaux de métal qui s’entrechoquent à n’importe quelle heure du soir ou du matin. Mais les cyclistes sont toujours embêtés. 

 La culture cyclable se confronte à celle des gens du quartier. Les voisins trouvent désagréable de voir des bicyclettes attachées pêle-mêle à chaque lampadaire, signalisation ou barrière de terrain. La solution, d’après Mikael Colville-Andersen (un consultant copenhaguois pour les projets du STA), est de proposer une amélioration dans la qualité de vie de tous les gens qui sont touchés par les pistes cyclables : ceux qui les utilisent et ceux qui habitent en face. Sa devise : tant qu’à avoir une piste, il vaut mieux qu’elle soit très très belle. Les arbres créent de l’ombrage pour les cyclistes pendant les journées le plus chaudes de l’été, mais ils sont aussi une valeur ajoutée pour le quartier. Une piste cyclable devrait représenter une amélioration de la qualité vie pour tous. 

Nous remercions Monsieur Ferrandez d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.


21 novembre 2008

Novi Sad

Novi Sad, Serbie. 2008


Toyota lave plus VERT!

6 juin 2008

Peut-être avez-vous remarqué que Toyota mène ces temps-ci une campagne de greenwashing presque sans égale, afin de se donner une image de championne de l’environnement. Si certains ont à cet effet un animal de compagnie nommé Kyoto, Toyota, elle, parade partout ses Yaris et ses Prius, qui « [aident] la planète » et pour lesquelles « la nature vous dit merci ». On lit sur le site ecolonomies.ca que « en optant pour Toyota et ses véhicules accessibles et économes en carburant, vous participez à la lutte pour un meilleur environnement. » N’est-ce pas merveilleux de pouvoir rouler en voiture tout en améliorant l’environnement?

On a pu voir dans les journaux que Toyota offrait des dizaines de milliers de dollars à des organismes écolos. On a également vu l’entreprise à l’avant-plan du Tour de l’Île, dont elle était un des partenaires principaux. Lorsque le plus grand événement cycliste du Québec – la Féria du Vélo – est subventionné par un fabriquant de voitures, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter. Encore plus paradoxalement, le slogan de Toyota à l’occasion du Tour de l’Île était « Brûlons des calories, pas de l’essence. » Pourtant, à ce que je sache, les voitures Toyota brûlent encore de l’essence! Et l’usage sous-entendu par la compagnie – c’est-à-dire d’utiliser la voiture pour amener son vélo quelque part et aller faire du vélo à la campagne – me semble un loisir qui n’est écologique qu’en apparence puisqu’il nécessite toujours l’usage d’une voiture privée. Le Tour de l’Île, malgré tous ses défauts, est une journée – une seule par année! – où les cyclistes peuvent rouler dans des rues sans voitures. C’est une expérience assez unique (excepté pour Masse Critique, à plus petite échelle) qui peut être le premier pas d’une réflexion sur la place de la voiture en ville. En ce sens, la participation de Toyota comme commanditaire principal est tout simplement dégoûtante. Quoi qu’ils tentent, ce n’est pas des belles voitures hybrides vertes présentées à côté d’un kiosque Toyota vert où on distribuait gratuitement des bouteilles à vélo vertes (en plastique recyclé!) et des pommes – vertes – qui vont faire passer l’automobile comme amie de l’environnement!

D’ailleurs, au sujet du vert, il me semblait que la couleur officielle de Toyota était le rouge. Bof, c’est fini, ça! Le vert est tellement plus vendeur! Une simple modification de couleurs – visitez par exemple ecolonomies.ca – donne tout à coup au plus grand fabriquant automobile au monde (si si! c’est Toyota!) l’image d’un chevalier de l’environnement!

Cette campagne de mensonge éhonté, visant à nous faire croire que les voitures sont bonnes pour l’environnement, doit être dénoncée sur toutes les tribunes. L’entreprise en question recommence la semaine prochaine à l’occasion du Salon National de l’Environnement dont elle est encore une fois un commanditaire important. Toyota va bien sûr participer au DéVA du Salon: le Défilé de Véhicules Alternatifs! Destiné aux « véhicules offrant une alternative à la consommation d’essence », ce défilé comprendra quand même des voitures hybrides, même si celles-ci ne sont pas réellement moins polluantes que des voitures normales…

Si vous êtes intéressé(e) à organiser une réaction à la propagande verte de Toyota, contactez le collectif! Nous avons toujours besoin de participation extérieure pour mener des projets de plus grande échelle à bout…


Ouverture du pont Jacques-Cartier

3 avril 2008


En ce moment, le pont Jacques-Cartier est encore fermé aux piétons et cyclistes, alors que nous avons dépassé de 3 jours la date prévue de réouverture, soit le 31 mars dernier. Pourtant, les trottoirs sont bien dégagés et la neige a suffisamment fondu. Cet après-midi, un de nos lecteurs a tenté de rejoindre les ponts Jacques-Cartier et Champlain incorporée, mais a seulement pu laisser un message. Il appelle à ce que le plus de monde possible leur téléphone afin de leur montrer notre impatience de pouvoir accéder au pont, ou du moins de connaître le(s) motif(s) qui les pousse(nt) à conserver l’accès fermé.

Tenez-nous informés !!   😉

Ponts Jacques-Cartier et Champlain inc.
tél. 450-651-8771
téléc. 450-677-6912
andre.girard@pontsfederaux.ca

la Société des Ponts
tél. 450-928-4116